2019, L’Odyssée des finances publiques

Par Julien Chemoul

Publié le

L'intelligence artificielle représente un enjeu stratégique pour l'exécutif actuel. La mission « Villani » avait déjà rendu un rapport en mars 2018 en vue « donner un sens à l'intelligence artificielle ». 

Le 14 juin 2018, la direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l’État a lancé un appel à manifestation d'intérêt afin de sélectionner des projets permettant le développement de l'intelligence artificielle dans les services publics.

L’administration fiscale, elle aussi, utilise désormais l'intelligence artificielle dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale. Dans ce prolongement de l'utilisation de ces techniques, l'arrêté du 29 janvier 2019 crée « un traitement automatisé d'analyse prédictive relatif au contrôle des dépenses de l’État ». Il introduit une vraie rupture dans le traitement des missions exercées traditionnellement par des agents publics. Il en résulte, peut-être, un changement de paradigme dans la gestion de l'action publique fondée traditionnellement sur la réalisation de tâches par des fonctionnaires, personnes physiques.

Afin d’appréhender les conséquences de ces nouvelles dispositions, il est déjà nécessaire de préciser la notion d'intelligence artificielle. En préface du rapport de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) sur les enjeux éthiques des algorithmes et de l'intelligence artificielle, Isabelle Falque-Pierrotin écrit que « l’intelligence artificielle est le grand mythe de notre temps. L’un annonce la destruction en masse de nos emplois, un autre l’émergence apocalyptique d’une conscience robotique hostile, un troisième la ruine d’une Europe écrasée par la concurrence »…
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